La longue aventure des grands iris barbus
 

                                               

Les premiers hybrideurs de Grands Iris Barbus.

 Bien que les iris barbus aient été cultivés en Europe depuis des centaines d'années, principalement pour leurs propriétés médicinales, il a fallu attendre le dix-neuvième siècle pour que les variétés enregistrées commencent à apparaître. A cette époque, ils n'étaient pas connus sous le nom d’iris barbus (Iris Barbata), mais sous le nom d'Iris Germanica, appellation érronnée.

Les graines ont été prélevées sur des plantes pollinisées par les insectes. La plupart des plantes sont issues de  croisements entre l’Iris Pallida et l’iris Variegata. La couleur des fleurs étaient mal définie, mais comme beaucoup de variations se sont produites, des centaines de variétés ont été introduites, dont la plupart ne sont plus cultivées. Vers 1822 un Français nommé De BURE créa le premier hybride, un plicata appelé 'Iris Buriensis’. D'autres hybrideurs influents de l'époque comprennent LEMON 'Mme Chèreau' (1844), JACQUES et VERDIER. Bien que les Français aient dominé en premier le marché des iris, ailleurs, en Europe d’autres hybrideurs s’étaient mis  au travail.

 

En Allemagne, les pépinières de Von Berg et de Goos et Koenemann ajoutèrent des  iris hybrides à la liste croissante des noms, et en Belgique Louis van Houtte introduisit aussi de nouvelles variétés.
Plus tard, au cours de la seconde moitié du siècle, les hybrideurs britanniques ont également commencé à introduire des iris barbus, 
Peter BARR et Amos PERRY étant les plus importants d'entre eux. À la fin du XIXe siècle, tant de nouveaux hybrides enregistrés étaient arrivés sur le marché que les hybrideurs d'iris n’imaginaient pas pouvoir aller plus loin.
S'ils avaient su...

 

Sir Michael FOSTER

Les développements les plus importants dans l’hybridation des iris au XIXe siècle étaient dus à des biologistes. Pendant la dernière partie du siècle de nouvelles espèces ont été introduites en l'Europe à partir de  l'Asie Mineure. En Grande-Bretagne, le botaniste Michael FOSTER recueillit et cultiva autant de variétés qu’il pût, y compris des nouvelles envoyées en Angleterre par les missionnaires voyageant à travers l'Asie Mineure. La plupart de ces plantes n’avaient pas de nom, mais deux d’entre elles attirèrent particulièrement l’attention des hybrideurs Français et Anglais. L’un fut appelé Iris 'Ricardid’après  la personne qui l’avait récolté en Palestine. Foster nomma l’autre 'Amas'. Les hybrideurs ne se doutaient pas que L’Iris 'Amas' et que l’Iris 'Ricardi' étaient des tétraploïdes.(à 4 Chromosomes). Car jusqu'à cette époque tous les iris barbus avaient été diploïdes (à 2 chromosomes) avec de petites fleurs, des pétales délicats, et des tiges minces. Ces nouvelles variétés, quand on les croisa avec des diploïdes, produisirent des iris avec de grandes fleurs, aux pétales épais et veloutés, et des tiges plus fortes. Foster profita de ses découvertes pour devenir  l'un des premiers hybrideurs à utiliser la connaissance scientifique.

Malheureusement, il n'a pas enregistré la filiation de ses plants.

Robert WALLACE

Après la mort  de Foster en 1907, le pépiniériste Anglais Robert Wallace a présenté un grand nombre de plantes de Foster dans le monde du jardinage. La plupart ont depuis disparu, mais les iris 'Mrs George Darwin', 'Mme Horace Darwin' et 'Kashmir White' peuvent encore être trouvés. Seules quelques unes de ces  variétés furent exportées aux États Unis, mais le travail de Foster inspira de nombreux futurs amateurs d’iris des deux côtés de l'Atlantique. Il a été respecté non seulement pour son travail, mais aussi pour son partage généreux de tant de ses connaissances avec d'autres, une tradition qui se poursuit encore aujourd'hui entre les hybrideurs d'iris .

Lorsque
Foster est mort, il laissa derrière
lui une grande collection de notes qu’Ellen Willmott prêta à William R. Dykes, l'auteur de "The Genus Iris". Elles ont grandement aidé Dykes à aller plus loin. Dykes croyaient que de nombreuses espèces de barbus étaient des hybrides et afin de  tester cette théorie il demanda à un ami, Arthur Bliss, d’effectuer des croisements entre eux. Parmi les plantes que Dykes envoya à Bliss il y avait des plicatas, des amoenas, des neglectas, des asiaticas et l’Iris squalens. Bliss a croisé un asiatica avec un  grand barbu hybride nommé Iris 'Cordelia'. Le croisement a donné lieu à l'un des plus importants iris jamais cultivé: 'Dominion' qui a  été introduit en 1912.

     

Arthur BLISS                                                                             

 


 

Près de vingt-cinq ans après, en 1936, FX SCHREINER, le propriétaire d'une pépinière d’iris bien connue aux Etats-Unis, considéra l’iris 'Dominion' comme le monument le plus important dans l'histoire de hybridation d’iris. Les pétales de cet hybride étaient plus veloutés et plus épais que ceux de n'importe quel hybride introduit précédemment. 'Dominion' servit de parent à 'Depute Nomblot '(F. Cayeux 1929) et 'Dauntless'(Connell 1927), qui tous deux sont devenus des parents importants. Des années plus tard Melba Hamblen (Warburton et Hamblen1978) a indiqué que Bliss était le plus grand hybrideur dans cette période de transition de l’histoire de l’hybridation.
                                                                                                                                                                     
                                                                                                                                                                            
      FX SCHREINER

 

Le début du XXe siècle

 

* En Europe

Bliss n'était pas le seul à produire des hybrides qui ont inclu les espèces tétraploïdes nouvellement découvertes. 

En France, VILMORIN a présenté l’iris 'Alcazar' en 1910 et, en raison de la Grande Guerre de 14-18, a retardé l'introduction de 'Ambassadeur' jusqu'en 1920. Pendant cette période il multiplia tellement 'Ambassadeur' qu’il put ensuite être acheté à très bon marché, et en quelques années, il fut cultivé dans toute la France, la Grande-Bretagne, et les Etats-Unis.

Ferdinand DENIS croisa 'Ricardi' avec un I. 'Pallida' et obtint 'Andrée Autissier' et 'Melle Schwartz'.

Lionel MILLET,  utilisa 'Ricardi' avec son bleu lumineux 'Corrida'  pour créer 'Souvenir de Laetitia Michaud', un excellent self violet. Le croisement Iris cypriana X Iris pallida le récompensa par le pourpre bleuté sombre 'Souvenir de Mme Gaudichau'.   

  

Ferdinand CAYEUX entra en scène quelques années plus tard que ses compatriotes, mais tout de suite il les distança par la quantité et la qualité des Iris qu'il introduisit. Ses Iris, comprenaient des variétés connues par les amateurs et les hybrideurs à travers le monde des Iris: 'Pluie d'or', 'Député Nomblot', 'Jean Cayeux', 'Mme Louis Aureau'... variétés qui figurent éminemment dans le développement des Iris modernes, puisque pour la plupart on les retrouve dans les ancêtres de variétés récentes, partout dans le monde.

La période juste avant et après la Première Guerre mondiale vit des améliorations marquées dans la qualité de la fleur des iris barbus. Wister résume parfaitement la situation dans The World  of Irises (Warburton et Hamblen1978) quand il dit que l’amateur d’iris d’aujourd’hui ne peut réaliser les frissons que ressentirent, deux à trois ans après la fin de la Première Guerre mondiale ceux qui n'avaient connu que ces pauvres iris du siècle passé.

 

* Aux Etats-Unis

Ce sont les Américains qui ont fait le plus pour améliorer l'iris barbu dans les premières années du XXe siècle.

Bertrand FARR, un amateur passionné, importa d’Angleterre la collection entière de Peter Barr. Tombé fou amoureux des hybrides modernes qu'il a reçus, il créa sa propre pépinière et ses propres cultivars comme 'Quaker Lady'. 
Introduit en 1909, cet iris diploïde est toujours disponible aujourd’hui.

Hans et Jacob SASS, deux frères venus d’Allemagne avaient émigré au Nebraska en 1884 et commencèrent à cultiver des iris barbus. Au fil des années ils ont introduit de nombreuses variétés d'importance historique.
L'une des introductions les plus importantes de
 Hans était ‘King Tut’, un jaune qui fut utilisé pour créer le célèbre 'Ramesès'Jacob utilisa 'Ramesès' pour créer 'Ola Kala', qui a remporté la médaille de Dykes en 1948 et est encore vendu aujourd'hui.

Un autre hybride des SASS, 'Prairie Sunset', a reçu la médaille Dykes en 1943.

 

À la fin des années 1930, certains des plants produits par les frères SASS produisaient des fleurs aux pétales à bords dentelés.
Ceux-ci furent d'abord considérés comme inesthétiques, mais bientôt ils gagnèrent en popularité, et d'autres hybrideurs, comme 
Agnes WHITING et David HALL commencèrent à introduire activement des iris barbus avec ce genre de fleurs .

Un autre grand progrès est venu en 1939, lorsque Clara REES introduit l’iris 'Snow Flurry', un hybride à fleurs blanches avec des volants.

Comme 'Dominion', ‘Snow Flurry’ fut utilisé pour développer la forme de la fleur d'iris en introduisant des volants aux bords des pétales, améliorant ainsi la forme des fleurs.

Beaucoup des plus célèbres pépinières d'iris d'aujourd'hui ont été créées durant cette période. Dans les années 1920, Frank X.SCHREINER, un cultivateur amateur, a ouvert une pépinière d'iris dans le Minnesota. Il a importé la plupart des variétés européennes les plus récentes, y compris celles de Cayeux et Vilmorin en France, et Arthur Bliss en Angleterre.  Franck Schreiner a été le premier producteur américain à importer 'Dominion’.

Bien qu'il n'ait jamais cultivé d iris, il forma ses deux fils à le faire. Peu de temps après la mort de Frank en 1945, la famille s'installa en Oregon où d'autres producteurs d'iris étaient déjà établis et où le sol était très approprié. Trois générations plus tard Schreiner est sans doute le plus grand producteur d'iris dans le monde.

 

Le milieu du XXe siècle

La Seconde Guerre mondiale a beaucoup fait pour décourager les producteurs européens d’iris de cultiver et créer de nouveaux hybrides. Ce fut le moment où les hybrideurs américains, vivant en paix relative, firent le  plus de progrès. Ils augmentèrent considérablement la taille, la substance et le choix de couleurs des fleurs des iris barbus. Ils commencèrent à choisir les caractères qu’ils voulaient améliorer.

À Chicago, Orville FAY introduisit des hybrides blancs avec une meilleure résistance. Beaucoup de ses hybrides sont encore vendus aujourd'hui, y compris ‘Arctic Flame’, 'New Snow', et ‘Cliff of Dover’. Introduits en 1960. ‘Arctic Flame’ a été le premier iris barbu blanc à avoir des barbes rouges: le résultat de 10 années d'efforts et cinq  générations de croisements.  ' 'Cliffs of Dover' 

                                                                                                                                                            


Pendant que Fay travaillait sur les iris blancs, David HALL, un Canadien qui a vécu aux États-Unis, travaillait sur les tons de roses, encore une fois avec des barbes rouges.  À l'époque, les iris rose n'étaient pas vraiment rose. La plupart d'entre eux étaient rose-orange ou rose-lilas. Hall introduisit l’iris 'Cherie’, qui a remporté une médaille de Dykes en 1951, puis ‘Palomino’ et ‘Spring Festival’.   

 

Un autre hybrideur très important pendant cette période fut Paul COOK. Connu principalement pour son travail sur les iris à barbes courtes, Cook a également créé des barbes beaucoup plus longues, ce qui était un grand progrès sur ce qui était déjà disponible. Il s'agit notamment de ‘Deep Black’ et 'Whole Cloth’, un amoena gagnant de la médaille de Dykes 1962. Cook ne fît pas d'autres croisements avec ses introductions, mais d'autres les utilisèrent largement. 'Whole Cloth’ a produit une vaste gamme de différents amoenas, et aujourd'hui de nombreux hybrides modernes l’ont dans leur filiation, y compris certaines des variétés noires créées par Schreiner.

 

Pendant ce temps, de retour en Grande-Bretagne durant les années 1960, Harry RANDALL faisait beaucoup pour promouvoir les iris. Hall lui envoya généreusement du pollen de l'un de ses plants rose. Ce pollen produisit plus tard, un hybride grand barbu rose que Randall appela ‘Strath-more’. L'enthousiasme de Randall pour le genre l’a fréquemment conduit aux États-Unis, où il a obtenu le pollen de nouveaux iris. Ce partage d'idées et de pollen est l'une des qualités les plus attachantes que l'on trouve parmi ceux qui sont passionnés par les iris. Hall, Fay, Blodget, Reckamp et Rudolph, tous ces hybrideurs ont échangé du pollen pendant toutes ces années du milieu du siècle.

La fin du XXe siècle

* Les Americains

SCHREINER  Des année 20 à nos jours la famille Schreiner s'est imposée comme une référence en matière d'hybridation comme d'activité commerciale.

Mais malgré de superbes obtentions il faudra de nombreuses années avant que les Schreiner ne soient récompensés. Au cours des années 70, ils vont mettre sur le marché plus de 150 variétés nouvelles essentiellement des grands iris barbus: 'Grand Waltz' (70), 'Spartan' (73), 'Navy Strut' (74) , 'Gold Trimmings' (75), 'Lacy Snowflake' (77) , 'Gold Galore' (78) ou 'Pacific Mist' (79). Après 84, 'Victoria Falls' et  'Titan's Glory' les conduisent au sommet. Ils dominent alors tous leurs concurrents. 'Hello Darkness' (99), 'Yaquina Blue' (2001) et 'Celebration Song' (2003).

 

                                                    Keith KEPPEL


commence à hybrider dés 1961. Il fait rapidement parler de lui avec Babbling Brook’ (65), Médaille de Dykes en 1972. et ‘Roundup’ (74). 

Mais c'est surtout à partir de 92 et 93 qu'i se fera connaitre des amateurs du monde entier avec: ‘Crowned Heads’ (97). S'il est devenu le "maître" des iris plicatas 'Broadway' (79), par la suite, il fera beaucoup pour améliorer le genre des Luminatas, 'Montmartre' (2008)

Il est l’un des experts les plus avertis dans le domaine des iris.

 

Au fil des années la Californie a été le foyer de nombreux hybrideurs célèbres, tels que William MOHR qui y a travaillé au début du siècle, et Sydney MITCHELL, qui a continué le travail de Mohr.
Vers 1940
Jim GIBSON 
a commencé à hybrider pour créer des iris plicata 'Queen in Calico' (80).

Un autre hybrideur prolifique était Joe GATTY, 'Fashion Statement' (97) qui comme
David HALL  a travaillé pour améliorer les variétés roses. Beaucoup de ses créations qui ont des pétales aux ondulations extravagantes mais avec une excellente substance, ont été introduites par Keppel.



Joe Gatty

 

A la  fin du XXe siècle  la variété des fleurs d'iris a connu une diversité que les pionniers de l’hybridation n’auraient pu imaginer. Certaines plantes sont devenues exceptionnelles. Ben HAGER crée l’iris 'EdithWolford’ (86) qui incarne le côté extraordinaire des iris bicolores.

 

 'Edith Wolford'

Des iris aux couleurs brisées font leur apparition. Brad KASPEREK, 'Gnu's Flash' (96), dans l’Utah a beaucoup fait pour rendre ces iris populaires.  Dans les années 1960, aux États-Unis, Lloyd AUSTIN avait commencé à introduire de nouveaux hybrides dont les barbes se prolongent d’éperons ou de spatules, et qui étaient alors connus sous le nom de 'space age'. Aujourd'hui des iris comme ‘Mesmerizer' et  'Domilou’ (Laporte 2010) font partie de cette catégorie. Beaucoup de ces variétés peuvent être attribuées à Monty BYERS, 'Thornbird' (89) et plus récemment aux Californiens SUTTON: Georges, 'Dauber's Surprise'(99) et Michael, 'Pure Innocence'(2005) qui ont  introduit de nombreux iris avec des barbes rallongées.

* Les Australiens



Barry BLYTH

Poursuivant pendant 50 ans le rêve de créer un amoena blanc et rose, il a enregistré plus de 800 variétés d’iris barbus ou intermédiaires.

Il n’a pas fallu longtemps pour qu'il fasse parler de lui, car ses iris amenaient des éléments vraiment nouveaux et différents de ce que l'on connaissait jusqu'alors, surtout dans les bicolores. Commençant par les amoenas jaunes, 'Snowlight’ (72) il continua avec le fameux ‘Alpine Sunshine’ (75); mais il s'interressa aussi aux autres couleurs: les bitones pourpre, ‘In Tempo’,  ‘Piper’s Flute’ et ‘Latin Tempo’; les variegatas ‘Lunar Rainbow’ (76); les bitones violets ‘Cabaret Royale’ (76); les rose/mauve ‘Sostenique’ (75), ‘Verbena Moon’ (78); les amoenas bleus ‘Outer Limits’ (72) ou les amoenas rose ‘Lisa Ann’ (77); les amoenas orange, ‘Love Chant’ (79), ‘Beach Girl’ (83), ‘Mind’s Eye’ (94) et  ‘Yes’ (96). Mais il introduisit aussi des variétés encore plus originales ‘Imprimis (92), ‘Pagan Dance’ (89), ‘Inner Journey’ (95).

 

Graeme GROSVENOR commence à hybrider en 1978.

Même s'il n'amène rien de vraiment nouveau, privilégiant plutôt des  formes classiques souvent finement dentelées ou des tons épurés.
On lui doit de trés beaux iris d'une grande solidité: 
 

 ‘Ribands’(93), ‘Temptone’(93), ‘Hills District’(95), ‘Lavender Park’(98), ‘Helen Dawn’(98), ‘Next Time Around’(2001), ‘Kaligazam’(2002), ‘Racing At randwick’(2007)
 

Il a aussi écrit un ouvrage de référence: "Flower of The Rainbow"

 

*   Les Français 

Jean CAYEUX

Le regain d'intérêt pour les iris en France redémarre essentiellement en 1960, avec l'installation de Jean Cayeux qui commença à hybrider dés 1945.
Il créa des variétés internationalement reconnues comme
 'Provençal' (77), 'Condottière' (78), 'Alizés' (87), 'Colette Thurillet' (90), 'Bal Masqué' (91). 

 

De 1970 à 1980, deux nouveaux noms apparaissent en France:

Michel BOURDILLON
qui s'installe en Sologne et développe une belle collection d'iris.

 




Pierre et Monique ANFOSSO
 
créent Iris En Provence dans les années 70:

 'Echo de France'(84), 'Fondation Van Gogh' (88). 'Voleur de Feu'(88)

En 1978Pierre-Christian et  Laure ANFOSSO
 
se joignent à leurs parents et créent ‘Lorenzaccio de Medicis’ (78), 'Duranus' (87).